Infrastructures : les dangers pour les motards ariégeois

La gendarmerie a relevé des défaillances sur le réseau, présentées lors de la journée Motard d'un jour.

Arrêté à une sortie sur la 2x2 voies, le convoi écoute le capitaine Serge Cheval (en noir à droite) qui fait le point sur les dangers pour les motards. Photos DDM, J.-B. M.De 2003 à 2007, 110 accidents ont eu lieu en Ariège impliquant des deux-roues. Bilan : 10 tués et 67 blessés graves, soit 13 %. Et 2008 en compte deux, décédés à Arignac au mois de juillet. Le département, très touristique, menant vers l'Andorre et l'Espagne, est particulièrement fréquenté par les motards, augmentant ainsi les risques. « Pour 20 à 25 % des cas, les infrastructures routières peuvent être mises en cause. Le reste, ce sont des fautes de comportement de la part des motards », explique le capitaine Serge Cheval, en charge des motards sur l'Ariège. Le pourcentage lié aux infrastructures n'est pas majoritaire mais bien présent. Et surtout, il peut être amélioré.
Pour sensibiliser gestionnaires et concepteurs, l'EDSR1 a organisé une journée Motard d'un jour. Encadrés par deux motos de la gendarmerie, une trentaine de participants ont roulé de Foix jusqu'à Mérens-les-Vals. Le préfet Jean-François Valette était de la partie aux côtés de particuliers, élus, et membres de diverses structures2. Plusieurs haltes ont été faites sur le bord des routes pour évoquer les problèmes liés aux infrastructures et les solutions possibles.

«Partage de la route»
Pas de point noir vraiment accidentogène sur le département même si la zone entre Ax et Mérens reste particulièrement dangereuse. « Ce qui est important, en particulier dans un département touristique et qui attire les motards, c'est le partage de la route. Il y a des voitures, des motos mais aussi des camping-cars, des caravanes, des autobus, sur des routes pas forcément large. Et tout ce monde doit cohabiter, poursuit Serge Cheval. Les règles pour les motards ne changent pas : il faut toujours être très vigilant, beaucoup anticiper et, forcément l'expérience entre en compte. Elle s'acquiert pour tout ce qui n'a pas été vécu et qu'il faut éviter de vivre. » Le bilan de cette journée et de l'étude a été transmis à la préfecture de l'Ariège afin de voir les solutions envisageables.

Il existe un contact pour faire remonter les remarques des motards : il s'agit de Monsieur Moto, qui était d'ailleurs partenaire de l'opération. (Infos sur le site securiteroutiere.equipement.gouv.fr).

1. Escadron départemental de sécurité routière de la gendarmerie.

2. Gendarmerie, jeunesse et sport, Education nationale, Inspection du travail, SDIS, DDEA, DIRSO et M. Moto 09.


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Les principaux points
Attention danger
Où ? Avant Saint-Antoine, sur l'ancienne route entre Tarascon et Foix, un virage serré, sans glissière qui débouche sur la voie de chemin de fer.
Solutions ? Mettre une glissière doublée dans le virage et au-dessus de la voie ferrée.
Où ? Un muret dans un virage après Tarascon pour protéger des chutes de pierre. Sa faible hauteur peut être meurtrière pour une chute de motard.
Solutions ? Rehausser la hauteur du muret.
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Des glissières à doubler dans les courbes
Où ? Routes particulièrement sinueuses comme la montée vers l'Andorre ; la 2x2 voie.
Pourquoi ? En cas de chutes, les motards glissent vers les piliers des glissières, autrement appelés « les hachoirs à motards. »
Solutions ? Des dispositifs adaptés existent et sont en place à certains endroits. Ils sont la plupart adaptables sur les structures existantes.
Problème ? Les consignes pour les constructeurs sont établies : on ne double la glissière qu'à partir d'un certain rayon de la courbe ; certaines sont doublées, mais sur des longueurs insuffisantes comme à l'entrée de Luzenac, en venant de Mérens.
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Traître trajectoire du gasoil
Quoi ? À proximité des stations essence et particulièrement sur les ronds-points. Autobus, camping-car, poids-lourds ou autre remplissent souvent à ras bord les réservoirs. Et souvent le gasoil se déverse sur la chaussée dans les premiers virages. Un exemple concret à Tarascon, à proximité de la station service de Super U.
Pourquoi ? Terrain glissant pour les motards. Certes ils peuvent voir ou sentir le gasoil. Mais il arrive que ce ne soit pas le cas.
Solutions ? « A imaginer » selon le capitaine Serge Cheval. Des valves mieux adaptées, une signalisation adaptée.
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Lignes discontinues : le flou
Où ? Plusieurs secteurs concernés. L'après Luzenac (photo), secteur sinueux l'est particulièrement. Un secteur qui a connu de nombreux accidents.
Quoi ? Une règle du code de la route qui n'est pas bien claire. Les lignes discontinues signifient que l'on ne peut dépasser que les véhicules lents. Beaucoup de gens, et beaucoup de motards franchissent ces lignes sans le savoir.
Solutions ? Mettre une ligne continue.

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